Première participation de la Suisse aux Olympiades internationales de linguistique
Les 19e Olympiades internationales de linguistique pour les jeunes passionné-es des langues ont eu lieu sur l'Île de Man du 25 au 29 juillet. Parmi les plus de 150 participant-es issu-es de 36 pays, il y avait pour la première fois huit élèves suisses. Ces dernier-ères s'étaient opposé-es à plus de 50 participant-es lors des toutes premières Olympiades suisses de linguistique:
De gauche à droite : Marvin Lundgren, Kristian Suntev, Luca Charlier, Dana Niederhäuser, Gion Caiquo, Richard Salnikov, Chantal Bichsel, Sinan Deveci (Image : Luca Charlier)
De gauche à droite : Sinan Deveci, Luca Charlier, Chantal Bichsel, Gion Caiquo, Richard Salnikov, Marvin Lundgren, Dana Niederhäuser, Kristian Suntev (Image : Christian Ebert)
La première équipe suisse pendant l'examen en équipe. De gauche à droite : Richard Salnikov, Dana Niederhäuser, Gion Caiquo, Marvin Lundgren (Image : Bruno L'Astorina)
La deuxième équipe suisse au pendant l'examen en équipe. De gauche à droite : Chantal Bichsel, Sinan Deveci, Kristian Suntev, Luca Charlier (Image : Bruno L'Astorina)
Chantal Bichsel, Gymnasium Thun (BE)
Dana Niederhäuser, Kantonsschule Rychenberg (ZH)
Gion Caiquo, Kantonsschule Solothurn (SO)
Kristian Suntev, Gymnasium St. Antonius (AI)
Luca Charlier, Collège du Sud (FR)
Marvin Lundgren, Kantonsschule am Burggraben (SG)
Richard Salnikov, Kantonsschule Stadelhofen (ZH)
Sinan Deveci, Realgymnasium Rämibühl (ZH)
Les Olympiades internationales de linguistique (IOL) ont lieu chaque année dans un pays différent depuis 2003. Cette année, on trouvait pour la première fois des Suisse-sses sur la ligne de départ. Cette première participation a été possible grâce à l'engagement des étudiant-es, des chercheur-ses et des enseignant-es qui ont mis sur pied les Olympiades suisses de linguistique dans le but d'enthousiasmer davantage de jeunes pour les sciences linguistiques. Même si la Suisse n'a pas encore remporté de médaille cette année, sa première participation a été un vrai succès. Plusieurs des huit jeunes talents souhaitent en effet retenter leur chance aux Olympiades de linguistique l'an prochain.
Décoder des textes en langues étrangères
Le concours se composait d'un examen individuel de six heures et d'un examen en équipe de quatre heures. Ce dernier comprenait une épreuve de taille: les participant-es devaient traduire un texte en mandchou, une langue chinoise pratiquement plus parlée. Cet exercice n'exigeait toutefois pas des participant-es de parler le mandchou ou toute autre langue faisant l'objet des examens. Aux Olympiades de linguistique, la connaissance de plusieurs langues n'est en effet pas le critère principal. Les jeunes doivent avant tout faire preuve de pensée logique, de créativité et de compréhension des structures des langues afin de pouvoir identifier des schémas lorsqu'ils/elles se confrontent à des écritures ou à un vocabulaire inconnus. «Les épreuves montrent que les langues, qui, d'un premier abord, peuvent paraître très difficiles, ne sont pas si différentes des nôtres», explique la linguiste Jessica Brown de l'Université de Lausanne, qui a accompagné l'équipe suisse avec Christian Ebert. «Elles révèlent aussi l'étendue de la diversité linguistique dans le monde.»
Découvrir la diversité linguistique et culturelle
Les participant-es ont également pu découvrir la diversité du monde dans l'échange avec les jeunes des autres pays. Entre les examens, ils/elles ont eu du temps pour découvrir l'île de Man dans la Mer d'Irlande, y compris les danses traditionnelles et le jogging sur la côte, comme le raconte Sinan Deveci. De son côté, Chantal Bichsel se réjouit d'avoir rencontré des personnes incroyablement intelligentes et douées. Les Olympiades de linguistique lui ont montré à quel point les cultures dans le monde sont différentes et marquantes. «Le fait d'être lié-es par quelque chose qui nous fascine tou-tes m'a beaucoup plu», commente la jeune de 18 ans. «Ici, on a pu parler presque toutes les langues apprises jusqu'ici avec des natif-ves!», raconte Dana Niederhäuser. «J'ai eu aussi beaucoup de plaisir à partager des moments avec l'équipe. On s'est senti comme une vraie famille.»
Les Olympiades de la science encouragent des jeunes, éveillent leurs capacités scientifiques et leur créativité, et montrent que la science est passionnante. Dix Olympiades ont lieu chaque année: des ateliers, des camps, des examens et des concours pour plus de 4000 talents en biologie, chimie, géographie, informatique, linguistique, mathématiques, philosophie, physique, robotique et économie. Les organisateurs sont des jeunes chercheurs, étudiants ou enseignants qui investissent bénévolement de nombreuses heures et beaucoup de cœur dans le programme nationale.